| Titre : |
Egalité en politique: enquête auprès de femmes et d'hommes dans les parlements |
| Type de document : |
texte imprimé |
| Auteurs : |
Julie Ballington |
| Editeur : |
Union Interparlementaire |
| Année de publication : |
2008 |
| Importance : |
126 p. |
| Langues : |
Français (fre) |
| Mots-clés : |
POLITIQUE SOCIALE FEMELLES GENRE EGALITE SOCIALE RELEVES PARLEMENTAIRES |
| Résumé : |
Le Parlement est le lieu où sont défi nies les grandes orientations d'un pays. Un parlement démocratique refl ète les vues et les intérêts de la société dont il est issu, et il s'en inspire pour façonner l'avenir social, économique et politique de la collectivité. Lorsque les femmes sont associées à tous les aspects de la vie politique, y compris en tant que parlementaires, la société est plus équitable et la démocratie s'en trouve renforcée et rehaussée. Historiquement, les femmes ont été tenues à l'écart des instances de l'Etat qui déterminent les priorités politiques et législatives. Même si le nombre de femmes dans les parlements du monde entier a augmenté régulièrement durant la dernière décennie, en 2008, les femmes occupent toujours moins de 18 pour cent des sièges parlementaires. Depuis plus de 30 ans, l'Union interparlementaire (UIP) conduit des travaux de recherche sur les femmes en politique. Ces travaux sont essentiels car ils sont à la base des politiques et stratégies nationales, régionales et internationales visant à promouvoir une participation équilibrée des hommes et des femmes à la vie politique. L'UIP a effectué pour la dernière fois une enquête mondiale sur les femmes parlementaires en 1999-2000. Les résultats de cette enquête, où 180 femmes politiques décrivaient leur parcours dans des parlements dominés par les hommes, ont été publiés en 2000 par l'UIP dans l'ouvrage Politique : les femmes témoignent. Les données recueillies pour le présent rapport s'appuient sur des travaux antérieurs dans ce domaine. L'enquête, réalisée entre 2006 et 2008, visait à recueillir les vues d'hommes et de femmes parlementaires sur ce qui façonne le processus décisionnel. On entendait ainsi recueillir des exemples concrets sur la façon dont les parlementaires se mobilisent pour parvenir à l'égalité entre les sexes dans la vie politique au niveau national. L'UIP a reçu des réponses de 272 parlementaires de 110 pays de toutes les régions du monde, et a conduit des interviews avec 20 parlementaires. Contrairement aux précédents travaux de recherche de l'UIP, 40 pour cent des réponses provenaient d'hommes. Des changements mineurs mais patents ont été observés dans la langue et le comportement des parlementaires, jugés moins agressifs depuis que les femmes ont commencé à conquérir des sièges parlementaires. L'enquête montre en outre que les femmes demeurent concentrées dans les commissions qui traitent des questions sociales, d'éducation, de santé et d'affaires familiales. Même si ces commissions sont importantes et si elles contrôlent une part importante de la dépense publique, les femmes sont souvent absentes du débat sur d'autres dossiers comme les finances publiques et les affaires étrangères. Du fait de cette absence dans les commissions qui traitent de l'économie, des finances et du budget, les femmes interviennent moins dans la détermination des priorités budgétaires et dans l'orientation des programmes nationaux. Cette concentration est également vraie au niveau de l'Exécutif. En janvier 200, 1 022 femmes détenaient des portefeuilles
ministériels mais six d'entre elles seulement occupaient le ministère de la défense. Dans les réponses, on recense plusieurs changements structurels qui pourraient contribuer à promouvoir
l'accès des femmes au Parlement et leur pleine participation à ses travaux. Il s'agit notamment de renforcer les commissions de l'égalité des sexes ou les groupes de femmes parlementaires- de modifier les procédures et les locaux parlementaires afin qu'ils soient mieux adaptés à la vie familiale (plus de la moitié des femmes interrogées et plus de 40 pour cent des hommes ont du mal à concilier obligations familiales et engagement politique. Et plus des deux tiers de tous les réponses indiquent qu'il n'y a pas eu de véritables changements des horaires parlementaires qui auraient pu les aider à mener de front toutes leurs responsabilités)- de conduire davantage de travaux de recherche et de séances de formation pour rendre les parlements plus attentifs aux besoins des femmes et des hommes- et d'allouer aux parlements plus de fonds pour les services d'appui et l'action de proximité. Dans un tiers des parlements à travers le monde, moins de 10 pour cent des membres sont des femmes. Ce niveau de représentation des femmes traduit un déficit de démocratie. Il est clair que ce sont les femmes, et non les hommes, qui ont joué un rôle déterminant pour que des problèmes comme les violences faites aux femmes, la traite des femmes et des enfants, l'égalité des salaires, la garde d'enfants et le congé parental figurent à l'ordre du jour politique. Grâce à une plus grande participation des femmes au Parlement, ces thèmes, et bien d'autres encore qui risqueraient d'être négligés ou jugés secondaires par les hommes, sont traités. Tout véritable changement requiert une volonté politique et un partenariat. Femmes et hommes doivent comprendre que non seulement la participation égale des femmes aux processus parlementaires est bénéfique
pour la société mais aussi qu'elle est indispensable pour légitimer les démocraties. |
| Numéro du document : |
14B |
| Niveau Bibliographique : |
1 |
| Bull1 (Theme principale) : |
CHANGEMENT SOCIAL ET DEVELOPPEMENT |
Egalité en politique: enquête auprès de femmes et d'hommes dans les parlements [texte imprimé] / Julie Ballington . - Union Interparlementaire, 2008 . - 126 p. Langues : Français ( fre)
| Mots-clés : |
POLITIQUE SOCIALE FEMELLES GENRE EGALITE SOCIALE RELEVES PARLEMENTAIRES |
| Résumé : |
Le Parlement est le lieu où sont défi nies les grandes orientations d'un pays. Un parlement démocratique refl ète les vues et les intérêts de la société dont il est issu, et il s'en inspire pour façonner l'avenir social, économique et politique de la collectivité. Lorsque les femmes sont associées à tous les aspects de la vie politique, y compris en tant que parlementaires, la société est plus équitable et la démocratie s'en trouve renforcée et rehaussée. Historiquement, les femmes ont été tenues à l'écart des instances de l'Etat qui déterminent les priorités politiques et législatives. Même si le nombre de femmes dans les parlements du monde entier a augmenté régulièrement durant la dernière décennie, en 2008, les femmes occupent toujours moins de 18 pour cent des sièges parlementaires. Depuis plus de 30 ans, l'Union interparlementaire (UIP) conduit des travaux de recherche sur les femmes en politique. Ces travaux sont essentiels car ils sont à la base des politiques et stratégies nationales, régionales et internationales visant à promouvoir une participation équilibrée des hommes et des femmes à la vie politique. L'UIP a effectué pour la dernière fois une enquête mondiale sur les femmes parlementaires en 1999-2000. Les résultats de cette enquête, où 180 femmes politiques décrivaient leur parcours dans des parlements dominés par les hommes, ont été publiés en 2000 par l'UIP dans l'ouvrage Politique : les femmes témoignent. Les données recueillies pour le présent rapport s'appuient sur des travaux antérieurs dans ce domaine. L'enquête, réalisée entre 2006 et 2008, visait à recueillir les vues d'hommes et de femmes parlementaires sur ce qui façonne le processus décisionnel. On entendait ainsi recueillir des exemples concrets sur la façon dont les parlementaires se mobilisent pour parvenir à l'égalité entre les sexes dans la vie politique au niveau national. L'UIP a reçu des réponses de 272 parlementaires de 110 pays de toutes les régions du monde, et a conduit des interviews avec 20 parlementaires. Contrairement aux précédents travaux de recherche de l'UIP, 40 pour cent des réponses provenaient d'hommes. Des changements mineurs mais patents ont été observés dans la langue et le comportement des parlementaires, jugés moins agressifs depuis que les femmes ont commencé à conquérir des sièges parlementaires. L'enquête montre en outre que les femmes demeurent concentrées dans les commissions qui traitent des questions sociales, d'éducation, de santé et d'affaires familiales. Même si ces commissions sont importantes et si elles contrôlent une part importante de la dépense publique, les femmes sont souvent absentes du débat sur d'autres dossiers comme les finances publiques et les affaires étrangères. Du fait de cette absence dans les commissions qui traitent de l'économie, des finances et du budget, les femmes interviennent moins dans la détermination des priorités budgétaires et dans l'orientation des programmes nationaux. Cette concentration est également vraie au niveau de l'Exécutif. En janvier 200, 1 022 femmes détenaient des portefeuilles
ministériels mais six d'entre elles seulement occupaient le ministère de la défense. Dans les réponses, on recense plusieurs changements structurels qui pourraient contribuer à promouvoir
l'accès des femmes au Parlement et leur pleine participation à ses travaux. Il s'agit notamment de renforcer les commissions de l'égalité des sexes ou les groupes de femmes parlementaires- de modifier les procédures et les locaux parlementaires afin qu'ils soient mieux adaptés à la vie familiale (plus de la moitié des femmes interrogées et plus de 40 pour cent des hommes ont du mal à concilier obligations familiales et engagement politique. Et plus des deux tiers de tous les réponses indiquent qu'il n'y a pas eu de véritables changements des horaires parlementaires qui auraient pu les aider à mener de front toutes leurs responsabilités)- de conduire davantage de travaux de recherche et de séances de formation pour rendre les parlements plus attentifs aux besoins des femmes et des hommes- et d'allouer aux parlements plus de fonds pour les services d'appui et l'action de proximité. Dans un tiers des parlements à travers le monde, moins de 10 pour cent des membres sont des femmes. Ce niveau de représentation des femmes traduit un déficit de démocratie. Il est clair que ce sont les femmes, et non les hommes, qui ont joué un rôle déterminant pour que des problèmes comme les violences faites aux femmes, la traite des femmes et des enfants, l'égalité des salaires, la garde d'enfants et le congé parental figurent à l'ordre du jour politique. Grâce à une plus grande participation des femmes au Parlement, ces thèmes, et bien d'autres encore qui risqueraient d'être négligés ou jugés secondaires par les hommes, sont traités. Tout véritable changement requiert une volonté politique et un partenariat. Femmes et hommes doivent comprendre que non seulement la participation égale des femmes aux processus parlementaires est bénéfique
pour la société mais aussi qu'elle est indispensable pour légitimer les démocraties. |
| Numéro du document : |
14B |
| Niveau Bibliographique : |
1 |
| Bull1 (Theme principale) : |
CHANGEMENT SOCIAL ET DEVELOPPEMENT |
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