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Baromètre des médias africains : première analyse locale du paysage médiatique en Afrique / FES. Friedrich-Ebert Stiftung. Windhoek. NA
Titre : Baromètre des médias africains : première analyse locale du paysage médiatique en Afrique : *** Auteurs : FES. Friedrich-Ebert Stiftung. Windhoek. NA, Editeur : Friedrich-Ebert-Stiftung Année de publication : 2012 Importance : 116 p. Note générale : COMMUNICATION Catégories : SCIENCES DE L''INFORMATION Mots-clés : AFRIQUE PAYSAGE MEDIATIQUE MADAGASIKARA LIBERTE DE PENSEE MOYENS DE COMMUNICATION DE MASSE COMMUNICATION FORMELLE Résumé : Deux ans après la dernière édition du Baromètre des Médias Africains (BMA), Madagascar a fait des progrès dans certains domaines du développement des média. Mais, coincé dans l'oeil d'une tempête politique persistante et aggravée par une crise économique, Madagascar peine à réellement avancer. La crise a eu un impact négatif sur le paysage médiatique, par ailleurs prometteur. C'est le constat fait par les 12 participants au récent panel du Baromètre des Médias Africains (BMA) qui s'est tenu à Antananarivo en juillet 2012. Il y a un consensus parmi les professionnels des médias, les juristes et les membres de la société civile, selon lequel dans la période de deux ans, le paysage médiatique a enregistré des progrès significatifs. Avec plus de 30 journaux et magazines dans le pays aujourd'hui, la presse écrite a connu un véritable saut quantitatif. L'émergence des journaux et magazines spécialisés dans les domaines de la mode, de l'économie, de la santé et de l'emploi, fait partie des nouvelles options de la presse. Les médias audiovisuels et les nouvelles technologies de l'information et de la communication (TIC) ne sont pas en reste dans cette floraison. Il y a une lutte palpable pour les ondes parmi les centaines de stations radio FM surtout commerciales, communautaires et évangéliques, d'une part, et le diffuseur de l'Etat d'autre part, qui marque sa présence à travers la création de nouvelles chaînes régionales et le renforcement des chaînes déjà existantes. En ce qui concerne l'accès à Internet, le développement est en cours, même s'il est encore timide. Cependant, l'accès à la téléphonie mobile est monté en flèche en brisant dans sa progression les barrières traditionnelles à l'appropriation technologique, tels que l'espace, le pouvoir d'achat et le statut social. Le riziculteur, tout comme le berger, devient dépendant du téléphone portable au même titre que le travailleur en col blanc dans des secteurs publics et privés de Madagascar. Cette pluralité dans le paysage médiatique se traduit littéralement dans la diversité impressionnante que l'on voit dans le contenu des médias. Le « rajeunissement » est l'expression utilisée par l'un des panélistes pour saisir ce qu'il appelle la présence écrasante des jeunes, à la fois dans les rédactions et sur les ondes de Madagascar. Des programmes et journaux qui répondent aux besoins des cibles
spécifiques de la population : femmes, enfants, étudiants, groupes ethniques, etc., font aujourd'hui partie intégrante du paysage médiatique. Les différentes tendances de l'opinion dans cette île-nation de 21 millions d'habitants sont en libre concurrence pour l'espace et le temps d'antenne, donnant lieu à des débats animés sur les solutions possibles aux problèmes politiques et économiques auxquels la nation est confrontée.
Ces signaux positifs auraient effectivement été mis à profit dans un mouvement général pour accroître les libertés d'expression, de la presse et une plus grande adhésion à l'éthique professionnelle si le pays ne se trouvait pas dans ce climat politique et économique délétère. Les crises politiques et économiques ont aggravé les problèmes auxquels les médias sont confrontés, réduisant par conséquent l'impact réel des progrès décrits ci-dessus. L'incapacité du gouvernement à promulguer des lois qui assurent un environnement propice au développement de médias libres et indépendants crée une atmosphère où l'intimidation, l'abus de pouvoir et le harcèlement pur et simple sont monnaie courante. Sans la garantie et la protection apportées par une loi portant sur l'accès à l'information, les journalistes travaillent aujourd'hui dans une ambiance de jungle où le plus fort, le plus riche et le plus influent a le dernier mot tandis que le faible, le pauvre est piétiné. L'impact le plus direct des crises politiques et économiques auxquelles le pays fait face est la polarisation du débat. Aujourd'hui à Madagascar il est presque impossible d'entendre parler d'un citoyen neutre ou indépendant dans sa pensée. Chaque Malgache est perçu comme un allié de X ou de Y, ce qui veut malheureusement dire que toute autre personne qui ne soutient pas son mentor est un adversaire. Malheureusement, même les professionnels des médias qui devraient briller par leur neutralité, leur impartialité ne sont pas exclus de
ce constat. La politisation et la « patronalisation» de la propriété des médias où chaque politicien et entrepreneur est convaincu que son salut passe par un contrôle de plus en plus hégémonique des moyens de communication a largement contribué à cette polarisation. Malgré le nombre impressionnant de journaux, radios et télévisions, le discours public est de plus en plus monolithique parce que les organes de presse sont détenus et contrôlés par quelques personnes. Les journalistes constatent de plus en plus d'ingérence dans la prise de décision par les propriétaires qui sont plutôt guidés par leurs intérêts politiques et économiques.
La pratique de l'autocensure est devenue un 'modus operandi' dans la plupart des rédactions aujourd'hui. La peur d'être réprimandé ou d'être licencié pousse de nombreux journalistes à taire des sujets qu'ils considèrent gênants pour le propriétaire. Travaillant dans des conditions précaires : salaires faibles et instables, absence de commodités de travail ou de sécurité sociale, profil de carrière inexistant, de nombreux journalistes arrivent à peine à joindre les deux bouts. L'incapacité des professionnels des médias à s'organiser en associations et syndicats opérationnels a empiré la situation. On assiste aujourd'hui à un laisser-faire où les fautes professionnelles ne sont ni réprimandées, ni sanctionnées. Les panélistes ont convenu que sans la protection des lois de la République et sans la pression des pairs, par le biais de l'Ordre des associations et des syndicats professionnels efficaces, l'insécurité dans laquelle exercent les professionnels des médias à Madagascar ne fera que rétrécir le champ des libertés dans lequel s'expriment les médias et par extension, le peuple malagasy- - -Note de contenu : - - - - - - Numéro du document : 14B Niveau Bibliographique : 1 Bull1 (Theme principale) : COMMUNICATION Baromètre des médias africains : première analyse locale du paysage médiatique en Afrique : *** [] / FES. Friedrich-Ebert Stiftung. Windhoek. NA, . - Friedrich-Ebert-Stiftung, 2012 . - 116 p.
COMMUNICATION
Catégories : SCIENCES DE L''INFORMATION Mots-clés : AFRIQUE PAYSAGE MEDIATIQUE MADAGASIKARA LIBERTE DE PENSEE MOYENS DE COMMUNICATION DE MASSE COMMUNICATION FORMELLE Résumé : Deux ans après la dernière édition du Baromètre des Médias Africains (BMA), Madagascar a fait des progrès dans certains domaines du développement des média. Mais, coincé dans l'oeil d'une tempête politique persistante et aggravée par une crise économique, Madagascar peine à réellement avancer. La crise a eu un impact négatif sur le paysage médiatique, par ailleurs prometteur. C'est le constat fait par les 12 participants au récent panel du Baromètre des Médias Africains (BMA) qui s'est tenu à Antananarivo en juillet 2012. Il y a un consensus parmi les professionnels des médias, les juristes et les membres de la société civile, selon lequel dans la période de deux ans, le paysage médiatique a enregistré des progrès significatifs. Avec plus de 30 journaux et magazines dans le pays aujourd'hui, la presse écrite a connu un véritable saut quantitatif. L'émergence des journaux et magazines spécialisés dans les domaines de la mode, de l'économie, de la santé et de l'emploi, fait partie des nouvelles options de la presse. Les médias audiovisuels et les nouvelles technologies de l'information et de la communication (TIC) ne sont pas en reste dans cette floraison. Il y a une lutte palpable pour les ondes parmi les centaines de stations radio FM surtout commerciales, communautaires et évangéliques, d'une part, et le diffuseur de l'Etat d'autre part, qui marque sa présence à travers la création de nouvelles chaînes régionales et le renforcement des chaînes déjà existantes. En ce qui concerne l'accès à Internet, le développement est en cours, même s'il est encore timide. Cependant, l'accès à la téléphonie mobile est monté en flèche en brisant dans sa progression les barrières traditionnelles à l'appropriation technologique, tels que l'espace, le pouvoir d'achat et le statut social. Le riziculteur, tout comme le berger, devient dépendant du téléphone portable au même titre que le travailleur en col blanc dans des secteurs publics et privés de Madagascar. Cette pluralité dans le paysage médiatique se traduit littéralement dans la diversité impressionnante que l'on voit dans le contenu des médias. Le « rajeunissement » est l'expression utilisée par l'un des panélistes pour saisir ce qu'il appelle la présence écrasante des jeunes, à la fois dans les rédactions et sur les ondes de Madagascar. Des programmes et journaux qui répondent aux besoins des cibles
spécifiques de la population : femmes, enfants, étudiants, groupes ethniques, etc., font aujourd'hui partie intégrante du paysage médiatique. Les différentes tendances de l'opinion dans cette île-nation de 21 millions d'habitants sont en libre concurrence pour l'espace et le temps d'antenne, donnant lieu à des débats animés sur les solutions possibles aux problèmes politiques et économiques auxquels la nation est confrontée.
Ces signaux positifs auraient effectivement été mis à profit dans un mouvement général pour accroître les libertés d'expression, de la presse et une plus grande adhésion à l'éthique professionnelle si le pays ne se trouvait pas dans ce climat politique et économique délétère. Les crises politiques et économiques ont aggravé les problèmes auxquels les médias sont confrontés, réduisant par conséquent l'impact réel des progrès décrits ci-dessus. L'incapacité du gouvernement à promulguer des lois qui assurent un environnement propice au développement de médias libres et indépendants crée une atmosphère où l'intimidation, l'abus de pouvoir et le harcèlement pur et simple sont monnaie courante. Sans la garantie et la protection apportées par une loi portant sur l'accès à l'information, les journalistes travaillent aujourd'hui dans une ambiance de jungle où le plus fort, le plus riche et le plus influent a le dernier mot tandis que le faible, le pauvre est piétiné. L'impact le plus direct des crises politiques et économiques auxquelles le pays fait face est la polarisation du débat. Aujourd'hui à Madagascar il est presque impossible d'entendre parler d'un citoyen neutre ou indépendant dans sa pensée. Chaque Malgache est perçu comme un allié de X ou de Y, ce qui veut malheureusement dire que toute autre personne qui ne soutient pas son mentor est un adversaire. Malheureusement, même les professionnels des médias qui devraient briller par leur neutralité, leur impartialité ne sont pas exclus de
ce constat. La politisation et la « patronalisation» de la propriété des médias où chaque politicien et entrepreneur est convaincu que son salut passe par un contrôle de plus en plus hégémonique des moyens de communication a largement contribué à cette polarisation. Malgré le nombre impressionnant de journaux, radios et télévisions, le discours public est de plus en plus monolithique parce que les organes de presse sont détenus et contrôlés par quelques personnes. Les journalistes constatent de plus en plus d'ingérence dans la prise de décision par les propriétaires qui sont plutôt guidés par leurs intérêts politiques et économiques.
La pratique de l'autocensure est devenue un 'modus operandi' dans la plupart des rédactions aujourd'hui. La peur d'être réprimandé ou d'être licencié pousse de nombreux journalistes à taire des sujets qu'ils considèrent gênants pour le propriétaire. Travaillant dans des conditions précaires : salaires faibles et instables, absence de commodités de travail ou de sécurité sociale, profil de carrière inexistant, de nombreux journalistes arrivent à peine à joindre les deux bouts. L'incapacité des professionnels des médias à s'organiser en associations et syndicats opérationnels a empiré la situation. On assiste aujourd'hui à un laisser-faire où les fautes professionnelles ne sont ni réprimandées, ni sanctionnées. Les panélistes ont convenu que sans la protection des lois de la République et sans la pression des pairs, par le biais de l'Ordre des associations et des syndicats professionnels efficaces, l'insécurité dans laquelle exercent les professionnels des médias à Madagascar ne fera que rétrécir le champ des libertés dans lequel s'expriment les médias et par extension, le peuple malagasy- - -Note de contenu : - - - - - - Numéro du document : 14B Niveau Bibliographique : 1 Bull1 (Theme principale) : COMMUNICATION Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité Origine 40503 CD201/besoins11/201-baromètre des médias Livre CIDST Bibliotheque DDI Exclu du prêt