Titre : |
Rôle des migrations saisonnières et pluriannuelles dans la réduction de la vulnérabilité : Les communes de Hombori et Djougou |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Alain Bonnassieux, Auteur ; Fabrice Gangneron, Auteur |
Importance : |
p 269-286 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
SCIENCES DE L'ENVIRONNEMENT
|
Mots-clés : |
MIGRATION VULNERABILITE DE L'AGRICULTURE PRECARITE DES MIGRANTS EXPLOITATION AGRICOLE AFRICAINE |
Résumé : |
La question de la place des crises climatiques et environnementales dans l’expansion des migrations fait débat. Lorsqu’ils évoquent la détérioration des conditions de subsistance des populations et l’accroissement des migrations, les spécialistes de l’environnement mettent l’accent sur le rôle prépondérant, d’une part,
de l’irrégularité et de la baisse de la pluviométrie et, d’autre part, de la dégradation des sols. Leurs travaux, qui ont contribué à l’émergence de la catégorie de réfugiés de l’environnement, ont été médiatisés dans un contexte de verrouillage des frontières de l’Europe, de crainte d’un afflux massif et incontrôlé de migrants des
zones les plus fragiles d’Afrique de l’Ouest (CAMBREZY et LASAILLY).
Les chercheurs qui travaillent sur l’évolution des migrations dans la longue durée sont réservés sur le rôle déterminant conféré aux crises climatiques et environnementales dans les déplacements de population. Ils reconnaissent que les déficits et les variabilités interannuelles de la pluviométrie contribuent à l’augmentation temporaire des migrations et à leur transformation. Mais ils estiment que les migrations sont liées une imbrication de facteurs environnementaux,
économiques, sociaux et politiques, dont la portée varie en fonction de contextes territoriaux et des périodes. Se focaliser sur les causes climatiques et environnementales des migrations comporte le risque d’occulter d’autres facteurs qui exercent un rôle aussi important sinon plus. Dans les régions sahéliennes et soudano-guinéennes, le développement des migrations est favorisé par des contraintes – pauvreté, manque d’activités pendant la saison sèche,
insuffisance et irrégularité de la pluviométrie, coût élevé du mariage, subordination de catégories en position d’infériorité – dont l’importance varie en fonction des écosystèmes et des sociétés. Il s’explique aussi par des facteurs attractifs, surtout les potentialités offertes par les zones d’émigration sur le plan économique, social
pour s’affirmer, aider la famille, acquérir des compétences nouvelles, mobilisables au retour dans le cadre d’activités agricoles et extra-agricoles. L’ouverture croissante des territoires sur l’extérieur, l’amélioration des moyens de communication, la généralisation de certains besoins contribuent aussi aux mobilités. Les ressources monétaires et relationnelles exercent un rôle important dans la décision de migrer, en particulier les contacts que les migrants ont avec leurs compatriotes déjà installés dans les zones d’immigration. La migration à longue distance a un coût élevé et comporte des risques auxquels ne peuvent faire face les plus pauvres, qui ont souvent une mobilité réduite par le manque d’argent et de capital social. Après les mauvaises récoltes, les migrations pour préserver les réserves de vivres et trouver de quoi aider la famille sont souvent associées à
d’autres stratégies pour assurer la subsistance : vente d’animaux, salariat agricole, petit commerce, recours à la solidarité, cueillette d’aliments de substitution. Pour apprécier la portée des facteurs environnementaux et climatiques sur les migrations par rapport à d’autres facteurs, l'analyse de l’évolution des dynamiques migratoires dans une commune sahélienne, Hombori au Nord-Mali, et une commune soudano-guinéenne, Djougou au Nord-Bénin est établie et après avoir présenté les deux communes, l’accent est mis pour chacune d’entre elles sur les caractéristiques des migrations, leurs évolutions, leurs finalités. Puis, afin de cerner ce qui les différencie, on revient sur les spécificités des contextes dans lesquels les migrations se déploient et les stratégies que poursuivent leurs acteurs. |
Numéro du document : |
PMB environnement/99 |
Niveau Bibliographique : |
2 |
Bull1 (Theme principale) : |
GESTION DE L'ENVIRONNEMENT |
Bull2 (Theme secondaire) : |
ASPECTS SOCIO-ECONOMIQUES |
Rôle des migrations saisonnières et pluriannuelles dans la réduction de la vulnérabilité : Les communes de Hombori et Djougou [texte imprimé] / Alain Bonnassieux, Auteur ; Fabrice Gangneron, Auteur . - [s.d.] . - p 269-286. Langues : Français ( fre)
Catégories : |
SCIENCES DE L'ENVIRONNEMENT
|
Mots-clés : |
MIGRATION VULNERABILITE DE L'AGRICULTURE PRECARITE DES MIGRANTS EXPLOITATION AGRICOLE AFRICAINE |
Résumé : |
La question de la place des crises climatiques et environnementales dans l’expansion des migrations fait débat. Lorsqu’ils évoquent la détérioration des conditions de subsistance des populations et l’accroissement des migrations, les spécialistes de l’environnement mettent l’accent sur le rôle prépondérant, d’une part,
de l’irrégularité et de la baisse de la pluviométrie et, d’autre part, de la dégradation des sols. Leurs travaux, qui ont contribué à l’émergence de la catégorie de réfugiés de l’environnement, ont été médiatisés dans un contexte de verrouillage des frontières de l’Europe, de crainte d’un afflux massif et incontrôlé de migrants des
zones les plus fragiles d’Afrique de l’Ouest (CAMBREZY et LASAILLY).
Les chercheurs qui travaillent sur l’évolution des migrations dans la longue durée sont réservés sur le rôle déterminant conféré aux crises climatiques et environnementales dans les déplacements de population. Ils reconnaissent que les déficits et les variabilités interannuelles de la pluviométrie contribuent à l’augmentation temporaire des migrations et à leur transformation. Mais ils estiment que les migrations sont liées une imbrication de facteurs environnementaux,
économiques, sociaux et politiques, dont la portée varie en fonction de contextes territoriaux et des périodes. Se focaliser sur les causes climatiques et environnementales des migrations comporte le risque d’occulter d’autres facteurs qui exercent un rôle aussi important sinon plus. Dans les régions sahéliennes et soudano-guinéennes, le développement des migrations est favorisé par des contraintes – pauvreté, manque d’activités pendant la saison sèche,
insuffisance et irrégularité de la pluviométrie, coût élevé du mariage, subordination de catégories en position d’infériorité – dont l’importance varie en fonction des écosystèmes et des sociétés. Il s’explique aussi par des facteurs attractifs, surtout les potentialités offertes par les zones d’émigration sur le plan économique, social
pour s’affirmer, aider la famille, acquérir des compétences nouvelles, mobilisables au retour dans le cadre d’activités agricoles et extra-agricoles. L’ouverture croissante des territoires sur l’extérieur, l’amélioration des moyens de communication, la généralisation de certains besoins contribuent aussi aux mobilités. Les ressources monétaires et relationnelles exercent un rôle important dans la décision de migrer, en particulier les contacts que les migrants ont avec leurs compatriotes déjà installés dans les zones d’immigration. La migration à longue distance a un coût élevé et comporte des risques auxquels ne peuvent faire face les plus pauvres, qui ont souvent une mobilité réduite par le manque d’argent et de capital social. Après les mauvaises récoltes, les migrations pour préserver les réserves de vivres et trouver de quoi aider la famille sont souvent associées à
d’autres stratégies pour assurer la subsistance : vente d’animaux, salariat agricole, petit commerce, recours à la solidarité, cueillette d’aliments de substitution. Pour apprécier la portée des facteurs environnementaux et climatiques sur les migrations par rapport à d’autres facteurs, l'analyse de l’évolution des dynamiques migratoires dans une commune sahélienne, Hombori au Nord-Mali, et une commune soudano-guinéenne, Djougou au Nord-Bénin est établie et après avoir présenté les deux communes, l’accent est mis pour chacune d’entre elles sur les caractéristiques des migrations, leurs évolutions, leurs finalités. Puis, afin de cerner ce qui les différencie, on revient sur les spécificités des contextes dans lesquels les migrations se déploient et les stratégies que poursuivent leurs acteurs. |
Numéro du document : |
PMB environnement/99 |
Niveau Bibliographique : |
2 |
Bull1 (Theme principale) : |
GESTION DE L'ENVIRONNEMENT |
Bull2 (Theme secondaire) : |
ASPECTS SOCIO-ECONOMIQUES |
|  |